Les déboires de O.

Publié le par harcelementetfaussesaccusations

Nous dirons qu’il s’appelle O. Il est cadre, il a la trentaine bien sonnée.

 

Il est débauché le 1er juillet de son ancienne entreprise par une autre qui lui offre un poste supérieur et un salaire plus élevé. O est comme tout le monde et répond aux chants des sirènes. Durant tout l’été, les syndicats viennent rôder sur son lieu de travail : O est là pour remonter les chiffres et faire bosser tout son petit monde, en majorité des femmes.


Ayant le statut cadre, O a six mois d’essai dans son nouveau poste. Le 31 décembre, il apprend qu’il fait du bon travail et le DRH au nom de l’entreprise lui annonce qu’il reste définitivement à son poste car tout le monde est satisfait de son travail.A priori au cours de ces six mois, O n'a pas harcelé qui que ce soit...

 

O a été embauché pour transférer une partie du service client de cette entreprise dans une autre ville. Cela ne va pas sans heurts car certaines collègues refusent de s’y rendre et sont reclassées par l’entreprise. Mme A. refuse d’y aller et espère une promotion pour rester au siège social. Mme V est promue par O pour devenir son bras droit dans l’autre ville.

 

Le 1er mars, le service client de cette entreprise est donc transféré dans l’autre ville, comme prévu. Tout va pour le mieux. Le 24 mars, O est mise à pied brutalement. Le 6 avril il est licencié pour faute grave et bien sûr ne perçoit pas ses trois mois de préavis.


 

O. A prévu une procédure aux prud’hommes pour licenciement abusif et demande de réintégration. A ce jour, la phase de conciliation aux prud’hommes aura lieu le 1er juillet. O. a prévu également de porter plainte pour faux témoignages envers Mme A. et Mme V. qui, dans leurs attestations, ont souligné le harcèlement moral et sexuel dont O a fait preuve à leur encontre. La lettre de licenciement d’O précise le harcèlement moral et sexuel dont il a fait preuve sur plusieurs de ses collègues ainsi que dénonciation de sa misogynie, etc… 

 

Mais O est une personne méfiante, qui évolue dans le monde de l’entreprise depuis plus de quinze ans. Il a donc conservé tous ses mails depuis sa date d’entrée et dispose de pièces qui si elles ne sont pas convaincantes pour prouver son innocence, vont tout de même intriguer les juges, que ce soit aux prud’hommes comme au pénal :

  1. Mme A l’accuse de harcèlement sexuel mais O a reçu au moins trois mails de cul (au regard de la teneur des mails envoyés par Mme A, ce ne sont pas des blagues sexy mais réellement de cul) dont l’un datant de début mars, soit quelques jours avant sa mise à pied.
  2. Mme V l’accuse de harcèlement moral mais O a la preuve qu’il l’a soutenu pour sa promotion.
  3. Et d’autres preuves encore que je ne peux révéler ici car O n’est pas encore passé devant les prud’hommes : sms envoyés par ses accusatrices, témoignages de collègues, d’autres mails et courriers qui abondent dans son sens.

 

Les premières semaines O était anéanti, n’a pas compris ce qui lui arrivait et surtout s’inquiétait pour nourrir sa famille (une femme et deux enfants qui dépendent entièrement de ses finances). Quand à Mme V, elle a pris sa place sans en avoir le titre officiel. Et Mme A, aux dernières nouvelles, ne semble pas très en forme (les remords?).

 

Mais qui s’occupe de O ? Pour le moment, il vit de l’air du temps puisque le Pôle Emploi n’a pas encore bougé pour lui payer quelques maigrelettes indemnités mais son avocat, lui, envoie ses factures. O  va débuter un nouvel emploi, moins bien payé, à plus de trois cent kilomètres de son domicile. Ses deux enfants en bas âge, scolarisés, vont devoir déménager également. Et pendant ce temps ces accusatrices qui n’ont pas osé se rendre dans un commissariat pour porter plainte cette fois « réellement » (mais c’est normal car il faut des preuves matérielles et non des « on-dit ») continuent leur vie tranquillement, sans stress et sans tourment.

 

Vous comprendrez donc pourquoi j’ai ouvert ce petit blog. Je suis assez étonnée que deux attestations sans preuve matérielle suffisent à bouleverser la vie professionnelle d’un homme et de fait sa vie privée. Je ne vais donc pas manquer d’alimenter le blog régulièrement suivant les décisions des prud’hommes, des conseils de l’avocat et de la vie de O. Mais le temps judiciaire n’est pas le temps des hommes donc soyez patients !

Publié dans Les déboires de O

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A
Je vis une situation similaire à O. Cela fait 4 mois (dont un mois de suspension qui vient d'etre prolongé d'un autre mois pour.... finaliser les investigations) que cela dure.<br /> Trois collègues en procédure de licenciement, dont une qui m'était très proche, ont choisi comme ligne de défense m'accuser de harcelement en présentant comme preuves, les différents échanges des messages coquins que nous avions eu avec la collègue dame. Ouf toute une histoire bien montée et ficelée.
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N
Bonjour,<br /> <br /> Je suis dans le même cas que O fraichement licencié le 03/07/2015 père de 5 enfants et la maman au foyer.
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L
actif ?
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